Zoro et Jessica

Photos - Fiche Technique Zoro & Jessica - Dossier de présentation


Il s'appelle Zoro,
c'est un renardeau.
Fils de chasseurs réputés, Zoro ne correspond pas aux attentes de sa famille.
Au grand désespoir de ses parents,
il ne veut faire de mal à aucun être vivant.
Zoro pense qu'une autre manière de vivre est possible.

Elle s'appelle Jessica.
Petite poule en devenir dans la T.G.F.M. : la Très Grande Ferme en Métal. Elle n'a pas été sélectionnée parmi les nombreux poussins.
Clandestine, elle tente d'y survivre et rêve de rejoindre ses sœurs.

Jessica et Zoro vont se rencontrer de part et d'autre de la barrière.

Coup de coeur de la presse en août 2011 aux Rencontres de Huy

Création collective des Ateliers de la Colline, en coproduction avec le Théâtre de la Communauté, pour tous à partir de 7 ans


Distribution

Quantin Meert
La conception et la mise en scène
Jean Lambert
La dramaturgie
Elena Doratiotto
Benoît Piret
Les comédiens
Zénon Doryn
La lumière
Sylvain Thiry
L'univers sonore
Dominique Brevers
Les maquillages
Sara Tekemans
Les costumes
Thomas Van Zuylen
Mathieu Bergeron
La création vidéo
Daniel Lesage
La scénographie
Saher Emran
La construction des décors

DEUXIEME EQUIPE :

Sarah Testa
Pierrick De Luca
Les comédiens

Presse

On se régale à Huy !

Du plaisir, Zoro le renardeau n'en a guère lorsqu'il doit absolument chasser et croquer les poules pour en ramener une au terrier. D'ailleurs, il n'y arrive pas. Ne peut-on vraiment pas vivre autrement ? Jessica, poule de son état, ne rêve qu'à rentrer dans le rang à la T.G.F.M. : la Très Grande Ferme en Métal. Ejectée du bloc 3, elle ne réalise pas le carnage auquel elle a réchappé. Elle rencontre alors Zoro, au travers du grillage de sécurité… Dialogues incisifs, drôles, jeunes acteurs épatants (Elena Doratiotto et Benoît Piret), mise en scène intelligente, aérée et énergique, sur fond de murs de blocs de foin déplaçables sur lesquels des images se projettent : "Zoro et Jessica" (pour les 6-10 ans), des Ateliers de la Colline, nous dit entre autres les dangers de la manipulation et combien la liberté a du bon…
Tout en laissant au spectateur le soin de choisir la fin. Ou le début d'autre chose, c'est selon ! Quantin Meert a joué dans plusieurs spectacles de la Colline. Cette fable est sa première mise en scène. Une manière intéressante de s'inscrire dans la continuité d'un projet de la compagnie tout en y amenant une patte singulière. Chapeau !
Sarah Colasse - La libre Belgique du lundi 22 août 2011

Drôles d'endroits pour de drôles de rencontres

Franchement ! Imaginer la rencontre entre un renardeau végétarien que la vue du sang fait défaillir et une poule relâchée dans la nature mais prête à tout pour rejoindre le programme de mise en forme de ses consœurs élevées en batterie, il n'y a que le théâtre jeune public pour y penser. Cette saugrenue mais fertile idée, on la doit aux Ateliers de la Colline dont le spectacle Tête à claques avait déjà marqué les esprits.
Avec "Zoro et Jessica" (6 à 10 ans), la compagnie joue encore une fois la carte de l'humour noir, arborant le thème de la mort avec une espièglerie énergique. Zoro, fils de chasseur réputé, doit, pour rassurer sa tribu, croquer une poule, malgré son aversion pour la violence et la chair fraîche. Jessica, petite poule en devenir à la T.G.F.M. (la Très Grande Ferme en Métal) a été écartée du programme de musculation, et survit clandestinement aux abords de la ferme, espérant rejoindre ses sœurs avant la grande et mystérieuse cérémonie finale. Tous les deux vont se toiser, se défier, se chercher des deux côtés de la barrière. Elena Doratiotto et Benoît Piret incarnent ces drôles de bêtes avec une ironie irrésistible. L'usage de la vidéo égaye aussi la pièce sans jamais l'écraser, et les dialogues sont d'un humour tordant, abordant en filigrane la difficulté de se forger une identité.
Catherine Mackereel et Jean-Marie Wynants - Le Soir du 22 août 2011

Renardeau indocile et poulette réfractaire

…La réussite est totale. Elena Doratiotto et Benoît Piret sont aussi bien des animaux plausibles que des comédiens efficaces. Leur implication physique et vocale est plénière. Leur dialogue est savoureux. La découverte qu’ils font l’une de l’autre est parsemée de gags. Ainsi les efforts du goupil pour fournir à sa compagne d’infortune de la nourriture adaptée passent-ils par des étapes amusantes et même par l’apparition du fromage abandonné jadis par le corbeau du sieur de La Fontaine.
Les séquences vidéo qui montrent l’organisation des poulaillers géants en les assaisonnant  d’un commentaire de coach pour candidates aux concours de beauté ont de quoi déclencher l’hilarité. Le discours sécuritaire dont on abreuve les concurrentes  en les dressant contre les étrangers, pardon, contre les renards, rappelle un certain air du temps.
Un excellent support pour discuter de la différence, des rapports d’autorité entre parents et enfants, de l’autonomie des adolescents, de la nourriture formatée qui pollue nos papilles et nos estomacs. Et, qui sait, de la prolifération des caméras de surveillance, de l’industrialisation outrancière. Pas mal, non, pour un spectacle drôle et bien enlevé dont la fin est à choix multiple ?
Michel Voiturier
Rue du Théâtre du 23 août 2011